Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Clic-clac!
20 juin 2012

Heimaterde #3

C'est ce qui me fascine dans ma pratique, me dire qu'au bout du compte je trouve toujours quelque chose qui m'intéresse. Hier encore, donc, une serviette de table bleue, une rideau de perle extérieur, un empilement d'assiettes sales sur un évier, des pailles multicolores. Des riens. Des riens que personnes ne regardent jamais comme des sujets possible de beauté. J'aime à citer la comtesse de Genlis qui disait: "on s'étonne trop de ce qu'on voit rarement et pas assez d ce qu'on voit tous les jours". C'est ma façon de photographier, regarder, tout. Toutes les formes, tous les couleurs, tous les détails et les interroger du regard. Il n'est pas rare que toutes ces choses soient en lien direct avec des souvenirs de mon enfance. Ainsi la photographie me permet de créer un "nouveau" souvenir et d'en réactiver un "ancien". C'est une double boucle du temps.
Mais la photographie ne soit pas seulement l'enregistrement d'un instant, elle est aussi pour moi l'enregistrement d'une société. Mon travail s'efforce d'enregistrer, d'archiver, de classer, de répertorier. Archéologie du présent, je voudrais que mon travail soit une mine inépuisable de trésor du quotidien. Et même si le quotidien n'est pas une notion à la mode dans l'art contemporain, ou peut-être l'est-elle trop, je crois qu'elle est importante pour la compréhension des sociétés. C'est dans le quotidien que le culture s'exprime. Les objets simples sont les témoins des cultures et des habitudes. La culture, la richesse d'une société qui finit un jour dans un musée, a été en son temps le quotidien...
Qu'en ai-t-il d'une société qui met dans ses musées des objets de la vie quotidienne d'il y a 40 ans?


34227-015

(une image plus ancienne, Couvent de Untermarchtal...un lieu dont je n'avais aucune idée!-tous droits réservés)

Publicité
Publicité
Commentaires
Clic-clac!
Publicité
Archives
Publicité